Il y a des jours, des nuits, où les retrouvailles se font plus belles, plus émouvantes, plus troublantes.

Alors, on se souvient qu’il y eut des rendez-vous sur des parkings emplis d’anges, des courses effrénées sur le Pont Mirabeau à la poursuite d’un papillon aux yeux revolver, on sourit en se remémorant ces moments rêvés entre chien et loup, instants volés où, pour une biguine avec nous, il nous susurrait à l’oreille, comme si nous étions uniques - et nous l’étions alors ! -, qu’il n’y avait que nous dans son esprit, dans son cœur.

Alors, on se dit qu’il serait idiot, puisqu’il revient enfin vers nous, de le laisser seul définitivement, que le temps perdu ne compte pas face au pré-sent qui se dessine sous les traits de crayon d’un artiste faisant de nous des êtres beaux comme Rimbaud, d’un chanteur capable tout aussi bien de parler au cœur des hommes que de nous en-traîner dans les cercles de l’enfer. Sept ans qu’il n’était pas venu nous rendre visite...?

Un sourire suffit pour nous rappeler qu’il est si doux de se laisser basculer avec Marc Lavoine, pour partir, quelques trop courts instants durant, à la découverte du grand amour.